COCHENILLES : SAVOIR LES RECONNAITRE ET S'EN DEBARRASSER

Les cochenilles sont des insectes redoutables pour les plantes d’intérieur et d’extérieur, au jardin, sur les balcons ou les terrasses. Savoir reconnaître ces ravageurs dès les premiers signes d'infestation est essentiel pour protéger nos plantes et prévenir la propagation. Dans cet article, nous allons explorer les différentes espèces de cochenilles, leurs particularités, les conditions qui favorisent leur apparition, les meilleurs moyens pour en préserver nos plantes et les méthodes efficaces pour les combattre.

COCHENILLES : SAVOIR LES RECONNAITRE ET S'EN DEBARRASSER

Savoir reconnaitre les cochenilles

Les cochenilles sont de petits insectes d’environ 0,5 mm à 1 cm, qui rampent et s’agrippent aux rameaux et revers de feuilles pour en sucer la sève. D’abord discrètes, elles peuvent très vite pulluler en se reproduisant rapidement, se cacher dans les interstices des écorces, sous le paillage, dans les recoins des poteries, des dallages, etc.

Les cochenilles produisent une cire protectrice et du miellat collant qui attire les fourmis et parfois les coccinelles, ce qui peut révéler leur présence. Ce miellat peut noircir à terme en moisissant et former une croute inesthétique appelée fumagine à la surface des feuilles. La fumagine limite la photosynthèse et le développement de la plante.

On rencontre les cochenilles sur les plantes d’intérieur, dans les vérandas, dans les potées extérieures et dans les bois, parcs et jardins, dans les haies, parfois dans les prairies.

Même si les infestations de cochenilles sont gênantes, inesthétiques et affaiblissent les plantes, elles sont heureusement rarement mortelles.

 

Le saviez-vous : Certaines cochenilles, souvent récoltées sur des figuiers de Barbarie, permettent de produire un colorant rouge notamment utilisé en cosmétique pour les rouges à lèvres, et comme colorant alimentaire pour colorer les bonbons par exemple !

On distingue trois grands groupes de cochenilles : 

Les cochenilles à carapace ou « à coques »

A maturité, se forme sur leur corps une coque protectrice de couleur brune à noire qui se plaque aux branches et qui dissimule efficacement l’insecte pour le rendre invisible. Les œufs des cochenilles à carapace peuvent ainsi passer l’hiver à l’abri de ces coques, attendant le printemps pour se disperser et se reproduire.

Souvent présentes sur les arbres fruitiers, les lauriers-roses, la vigne ou l’olivier, on trouve aussi la cochenille à carapace sur les agrumes en extérieur ou en véranda, mais aussi en intérieur sur les Ficus, Schefflera, orchidées, palmiers, hibiscus et fougères.

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Cochenille à carapace

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Cochenille farineuse

Les cochenilles farineuses

Perceptibles sous forme d’un amas cotonneux blanc et de petits filaments, les cochenilles farineuses femelles sont bel et bien de petits insectes lorsqu’on y regarde de près. Cet amas de coton s’élargit rapidement par temps chaud pour former une colonie qui s’auto-protège. Les œufs se trouvent dans cet amas, donnant naissance à de petites larves jaunes.

Les cochenilles farineuses mâles ressemblent à de petites guêpes et sont plus difficiles à apercevoir.

On trouvera des cochenilles farineuses plutôt en intérieur et en véranda car elles apprécient la chaleur mais on les croise aussi en extérieur à la belle saison, notamment dans les potées et les endroits secs, sur les cactus, plantes grasses, les agrumes, les plantes grimpantes, les crotons, les orchidées, etc.

Les cochenilles pulvinaires à bouclier

Intermédiaires entre les cochenilles à carapace et les cochenilles farineuses, on les reconnait à leur corps assez gros, souvent blanc ou crème cotonneux, portant à maturité une partie de coque protectrice brune : le bouclier. Les larves hivernent dans les replis des écorces en gardant quand même une petite activité hivernale pour se nourrir.

Les cochenilles pulvinaires sont le plus souvent visibles en extérieur, sur les arbres comme le marronnier, le tilleul, le mûrier, l’érable, l’orme, le magnolia et les arbustes comme l’hortensia, les cornouillers, certaines viornes, etc.

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Cochenilles pulvinaires à bouclier

Qu’est-ce qui favorise l’apparition des cochenilles ?

Les cochenilles se développent plus facilement en espace confiné, chaud, sec et pauvre. Il est donc primordial d’offrir à vos plantes de bonnes conditions d’aération et une humidité ambiante qui leur convient.

 Voici quelques astuces pour prévenir l’apparition des cochenilles :

  • Vérifiez régulièrement l’aspect de vos plantes en soulevant et en écartant les feuilles, en inspectant les recoins dissimulés où les cochenilles pourraient se cacher,
  • Offrez à chaque plante l’environnement qui correspond à son habitat d’origine. Respectez la température qui lui convient en été, quitte à la mettre dehors à la belle saison ; hivernez-la à la bonne température en l’arrosant moins pour respecter une période de repos nécessaire,
  • Rempotez vos plantes dès que le pot devient exigu et que le terreau s’appauvrit. Remplacez si possible le terreau de surface par du compost chaque année et paillez la surface si nécessaire,
  • Exposez vos plantes à la pluie ou aspergez leur feuillage de temps en temps. Offrez-leur une atmosphère pas trop sèche et n’oubliez pas de les arroser,
  • Espacez suffisamment vos plantes les unes des autres et taillez-les. Supprimez les branches en surnombre, celles qui se croisent, celles qui sont sèches… afin de favoriser une bonne circulation de l’air,
  • Favorisez la présence au jardin d’insectes prédateurs naturels des cochenilles comme les chrysopes, les coccinelles, les syrphes, mais aussi les mésanges. Pour cela préservez des zones sauvages ou à fauche tardive, plantez des plantes mellifères et des espèces vivaces diversifiées, laissez du bois mort par endroits, des tas de feuilles et de paille, des tas de pierres, des nichoirs, tiges creuses et hôtels à insectes.
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Cochenille farineuse sur plante grasse

Comment se débarrasser des cochenilles ?

 S’il est difficile de se débarrasser des cochenilles une fois qu’elles sont installées, la lutte reste possible sur les plantes d’intérieur ou de véranda et les arbustes de jardin, mais elle restera vaine sur les arbres à un stade de pullulation avancé. Seule solution lorsque l’on repère une branche localement infestée de cochenilles : la couper et la brûler pour limiter la prolifération.

 

Le lâcher d’insectes auxiliaires

Plus efficace sous serre, véranda ou en intérieur, il est possible de commander des boites d’insectes auxiliaires qui dévorent les cochenilles.

Pour les cochenilles farineuses, les coccinelles Cryptolaemus montrouzieri peuvent être lâchées du printemps à l’automne, en atmosphère chaude. Chacune est capable de dévorer 250 larves de cochenilles par jour, tout au long de son cycle de développement de 28 jours.

Pour les cochenilles à carapace, lâchez des micro-hyménoptères Metaphycus flavus, Coccophagus scutellaris et lycimnia.

Pour les cochenilles à carapace de l’olivier et du laurier-rose, vous pouvez lâcher les micro-hyménoptères Metaphycus flavus et helvolus Coccophagus scutellaris ou, en présence de fourmis, uniquement Coccophagus lycimnia.

 

Les traitements naturels contre les cochenilles

 Supprimer les cochenilles à la main

Vous pouvez enlever un maximum de cochenilles à la main en vous aidant d’un coton tige, de coton ou papier absorbant imbibé d'alcool ou de savon dilué. Insistez sur les recoins entre les branches, les insertions des feuilles. Vous pouvez également délicatement dépoter votre plante pour voir s'il n'y en a pas de cachées entre la terre et la paroi du pot.

 

Utiliser un purin ou extrait fermenté de fougère

Comme traitement, vous pouvez dans un premier temps pulvériser un purin ou extrait fermenté de fougère, dilué à 5% dans de l’eau douce.

Pour les cochenilles à carapace, une première pulvérisation permettra de ramollir la coque. Une seconde pulvérisation après un quart d’heure permettra d’atteindre l’insecte.

En cas de résistance, pulvérisez de l’eau douce contenant quelques gouttes d’huile essentielle de citronnelle de Java, de clou de girofle et de romarin, un peu d’huile de colza et quelques gouttes de savon noir.

Renouvelez le traitement tous les 15 jours jusqu’à disparition si cela se révèle efficace et pensez bien à traiter les alentours de la plante, les interstices pouvant héberger les cochenilles et leurs œufs.

 

Le traitement ultime : le plus efficace

Le plus radical des traitements reste de pulvériser sur la plante un produit lustrant pour plantes vertes, normalement utilisé pour faire briller leur feuillage. Cette huile d'origine pétrolière n’est pas la plus naturelle, mais son action en aérosol est redoutable pour asphyxier les cochenilles, notamment la cochenille farineuse, d’ordinaire difficiles à éradiquer.

Pour les cochenilles à carapace, prévoyez deux pulvérisations à un quart d’heure d’écart, pour ramollir leur coque et rendre le traitement efficace. Pulvérisez sur et sous les feuilles, sur le pot, dans les anfractuosités du tronc et du pot et dans tous les recoins où les cochenilles pourraient se larver.

Le traitement est à renouveler tous les 15 jours jusqu'à disparition.

Veillez à utiliser ce produit en espace aéré en faisant attention au sens du vent et à protéger si nécessaire les surfaces avec un carton, pour ne pas les rendre glissantes ou grasses.

  

La bataille contre les cochenilles nécessite une combinaison de vigilance, de connaissances et d'actions résolues. Ces petits insectes peuvent sembler insignifiants, mais leurs effets dévastateurs sur nos plantes et nos cultures sont bien réels. En sachant reconnaître les signes précurseurs d'infestation et en comprenant leur cycle de vie, nous pouvons agir rapidement pour minimiser les dégâts. Et n’oubliez pas que nos coachs sont aussi là pour vous aider à garder vos plantes en bonne santé !

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